lundi 17 février 2025

Le paludisme, quelles stratégies et perspectives de prévention dans la région de Kayes ?

En temps d’hivernage, la prévention du paludisme devient une priorité cruciale. Les experts et les citoyens sont unanimes : il est essentiel de prendre des mesures pour éviter la prolifération des moustiques, vecteurs de cette maladie.

Abdoulaye Boré, environnementaliste, propose des solutions plus globales pour se protéger efficacement contre les moustiques. « Il est important de sensibiliser les communautés sur l’importance de l’assainissement de notre environnement. Nous devons encourager l’élimination des déchets et le drainage des eaux stagnantes pour empêcher les moustiques de se reproduire », explique-t-il.

Utiliser des moustiquaires imprégnées, installer des fenêtres avec des moustiquaires et appliquer des répulsifs sont des mesures simples, mais efficaces.

Il est également important de maintenir la propreté des rues pour réduire les risques. « Il est primordial que la population se mobilise afin de nettoyer régulièrement nos quartiers et d’éliminer les eaux stagnantes », affirme Madou Traoré, citoyen. En effet, les zones d’eau stagnante sont des lieux de reproduction pour les moustiques. En gardant les rues propres, nous diminuons leur population et, par conséquent, le risque de transmission du paludisme.

Bou Konaré, un tradi-praticien, propose des solutions basées sur la médecine traditionnelle pour prévenir le paludisme. « Les remèdes à base de plantes locales sont utilisés depuis des générations pour prévenir et traiter le paludisme. Certaines plantes ont des propriétés répulsives contre les moustiques et peuvent renforcer l’immunité des personnes. Ces solutions traditionnelles, combinées aux méthodes modernes, peuvent offrir une protection supplémentaire contre cette maladie », explique-t-il.

La lutte contre le paludisme nécessite une approche intégrée, combinant des efforts individuels et communautaires, des mesures environnementales et des pratiques médicales modernes et traditionnelles. En nettoyant les rues et en utilisant des moustiquaires, nous pouvons réduire significativement les risques de paludisme. La mobilisation de tous est essentielle pour protéger nos communautés et combattre cette maladie qui touche des millions de personnes chaque année dans le monde.

Suzane Tessougué

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