La dépigmentation cutanée volontaire (DCV) est une pratique qui consiste à prendre l’initiative d’éclaircir artificiellement sa peau. Cette pratique est répandue chez la population kayesienne, notamment la gente féminine.
Le fait d’éclaircir artificiellement sa peau, reste un sujet controversé au Mali. Notamment parmi les jeunes générations, qui y voient un moyen d’améliorer leur apparence physique. Plusieurs raisons semblent justifier cette pratique, Selon Djenèba N’DIAYE, une enseignante: 《Ce qui poussent les femmes à se dépigmenter la peau, c’est le complexe d’infériorité. Par exemple, si moi, je suis né noire et je vois autour de moi que les autres femmes sont toutes de peau claire, cela me poussera à en faire autant pour ressembler aux autres. Sinon personnellement, je pense que c’est mieux de rester tel que Dieu nous a crée et apprécier notre peau naturelle》.
Quant à Fatoumata SIDIBÉ, une cliente, elle pense que si certaines femmes le font pour le plaisir, d’autres par contre le font pour éviter les boutons sur le visage.
En outre, quelles que soient les raisons qui poussent à la dépigmentation de la peau, il est clair que celles-ci peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé.
《La dépigmentation a de graves conséquences. Juste le fait d’utiliser des produits inconnus sur ma peau, cela peut l’abîmer. Aussi, la dépigmentation peut entraîner le vieillissement précoce de la peau des utilisateurs》. Nous dit Djenèba N’DIAYE.
En sommes, l’usage des produits de dépigmentation, est un problème préoccupant de santé publique et de grande ampleur. Des interventions intégrées de communication pour un changement de comportement, doivent être élaborer afin d’éradiquer, du moins atténuer ce phénomène qui gangrène la société.
Gamballa KOITE